L’idée de devenir artiste a émergé lors de mon adolescence. Elle est née d’une rébellion contre une société qui me semblait trop figée dans des structures préexistantes et peu critique. C’est une représentation du clown Dimitri qui m’a motivé à prendre la voie artistique. Celle-ci m’avait tellement touché que j’ai eu envie de toucher également les gens à travers le théâtre et le mouvement.
Le mouvement est le noyau de mon travail. Tout ce qui vit, bouge et s’exprime par du mouvement. Le mouvement c’est aussi les sons, les ambiances, les émotions et même les pensées. Le mouvement c’est la vie et celle-ci me passionne au plus profond de moi.
J’ai à cœur de trouver une forme d’expression théâtrale personnelle et de l’approfondir continuellement. C’est d’ailleurs une mission de vie. Le théâtre de masque, le grotesque et l’absurde m’intéressent particulièrement. Tout paraît possible dans une réalité distordue.
Le théâtre ne doit exclure personne et ne pas être réservé à une élite. Je souhaite créer sur scène un monde sensible et sensé à la fois, un monde qui touche et qui réveille l’esprit critique du spectateur. Dire le non-dit et montrer l’invisible – cela serait fantastique !
De plus, je ne crois pas à une seule chose, mais à la diversité des croyances. C’est pourquoi j’aime bien le désordre et – parfois même – le chaos. Cela me fascine de faire émerger de cela quelque chose de poétique.
Démarche artistique
L’idée de devenir artiste m’est venue dans mon adolescence. Elle est née d’une rébellion contre une société qui me semblait trop figée dans des structures préexistantes et rigides, et peu critiques envers les conventions. C’est la curiosité de découvrir ce qui se trouvait au-delà des normes sociales qui m’a décidé à plonger dans cette vie artistique peu rassurante, mais d’autant plus passionnante.
Aujourd’hui, je considère comme l’un de mes plus important devoirs, de puiser mon inspiration dans le non-dit et de poser un regard personnel et indépendant sur la vie. Et c’est ce regard que j’aimerais partager avec un public en le transposant dans un langage poétique. C’est ainsi que je souhaite remettre en question certains fonctionnements de la société dans laquelle nous vivons ensemble en faisant appel aux sentiments et à la sensibilité de chacun.
Dans cette démarche je m’appuie sur un langage théâtral universel qui est celui du mouvement. Il n’écarte personne car il est à la source de la vie elle-même et il appartient de ce fait à tout le monde. Autrement dit : tout ce qui vit est en mouvement et tout s’exprime par du mouvement. Mon dessein principal est de reconnaître son fondement et son fonctionnement pour pouvoir transformer mes observations dans mon propre langage théâtral. Je voudrais être poète, mais au lieu de mettre des mots dans un nouvel ordre ce sont les mouvements que je dispose différemment. Le son et le mot prononcé en font partie.
Je suis fortement attiré par les univers fantastiques et donc par le mystère, le grotesque et l’absurde, mais ce qui m’interroge le plus est de trouver le lien entre l’absurde et le réel. La frontière qui les sépare me paraît floue. Permettant de naviguer entre l’un et l’autre, l’ordre des choses peut de ce fait s’inverser et le réel devenir absurde. Ainsi, nos repères avec la réalité sont remis en cause.
Je m’adresse à tout le monde. Mon théâtre est accessible par le sensible et ne se comprend pas par la raison. Il n’exclut cependant pas la réflexion de ce qui a été vécu pendant le spectacle. Au contraire : Je souhaite émouvoir les spectateur pour éveiller de cette manière leur esprit critique.